Photo d'illustration de la Mairie de Marseille 6e et 8e arrondissements

Cérémonie des voeux du Maire de Secteur, Pierre Benarroche pour l’année 2022 – quartiers du 6ème arrondissement (1ère partie)

Retrouvez l’intégralité des voeux du Maire de Secteur, Pierre Benarroche adressés  aux habitantes et habitants des  quartiers  Cours Julien, La plaine, Notre-Dame Du Mont, Tilsit, Lieutaud, Préfecture, Rome, Baille, Lodi, Castellane, Cantini, Prado (1ère partie), Le Rouet.


 » Mesdames et Messieurs,

Très chers habitantes et habitants des 6ème et 8ème arrondissements,

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai l’honneur, au nom de l’ensemble des élus de notre Mairie du 4ème secteur, de vous présenter, pour 2022, mes meilleurs vœux pour vous même, vos familles et vos proches.

À toutes et tous, je souhaite bonheur et réussite dans vos projets qu’ils soient personnels ou professionnels…

Et bien évidemment, je vous souhaite la santé… une bonne santé…

En 2021, nous avons cru voir la fin de la pandémie, source de drames humains qui désorganisent nos vies.

Trop nombreux sont ceux qui ont disparu et beaucoup souffrent d’isolement.
Nous devons penser à eux.

Nous sommes confrontés à un moment inédit de notre histoire mais ensemble nous allons retrouver des jours meilleurs et réapprendre l’insouciance.

Nous savons désormais que c’est grâce à la vaccination que nous y parviendrons. C’est la meilleure… la seule… des manières de se protéger, de protéger ses proches, sa famille.

J’ai une pensée toute particulière pour les Marins-Pompiers de Marseille en première ligne pour la vaccination, pour les soignants qui font face malgré la tourmente, pour les enseignants qui poursuivent leur belle mission en dépit des difficultés, pour tous les agents… ceux de notre administration municipale et de toutes les administrations…  qui assurent la continuité du service public.

Sans oublier évidemment tous les héros du quotidien qui s’emploient à préserver le lien social et à faire œuvre de fraternité et de solidarité.

Tous les jours, ils sont présents et je les en remercie. 

C’est grâce à eux qu’en 2021, nous avons pu avancer et engager notre ville et nos quartiers sur la voie de la transformation.

Les chantiers sont immenses et nombreux et nous avons déjà obtenu de beaux succès qui montrent la voie à suivre.

En tout premier lieu, il y a bien sûr l’École. 

Le “Plan Ecoles” signé avec l’Etat pour 1,2Md€ permettra aux petites Marseillaises et aux Petits Marseillais d’apprendre dans des conditions décentes.

Nous voulons une école inclusive et ouverte sur le monde car plus que toute autre institution elle porte les valeurs républicaines, constitue le pilier de l’émancipation et le socle de la justice sociale.

Dans le 6/8, nos 54 établissements seront concernés. Tous.

Constructions neuves, réhabilitation ou rénovation: toutes nos écoles bénéficieront de travaux. 

C’était une promesse et nous la tenons. Nous en sommes fiers.

Il y a les écoles bien sûr…  mais à tous les étages, nous avons ouvert les chantiers nécessaires pour répondre aux enjeux auxquels nous sommes confrontés.

Les défis sont immenses.

L’urgence climatique nous impose de penser autrement, de voir plus loin et d’être ambitieux.

Végétalisation des rues, des cours d’école, renaturation de nos parcs et de nos jardins, déploiement de composteurs, création de pistes cyclables, développement des transports en commun.

Les mobilités douces des piétons et des cyclistes doivent trouver leur place dans l’espace public qui doit être apaisé, sécurisé et rendu à tous les usages et tous les usagers.

Nous avançons sur tous ces sujets et pour aller plus loin et plus vite encore, nous allons mettre en place dans notre MdS, une Comptabilité Carbone pour orienter nos décisions.

Mais ces transformations doivent être accompagnées. Nous avons besoin de plus de justice, de plus de solidarité, de plus de fraternité pour recoudre et retisser les liens entre le Sud et le Nord de la ville.

Nous avons besoin de plus de logement social et des attributions transparentes.
Nous devons être présents pour soutenir les plus fragiles et les plus isolés.

La vie associative de proximité doit être redynamisée.

Le sport doit être accessible au plus grand nombre.

La culture et les arts doivent se rapprocher des quartiers pour renouer les liens et remettre de la joie et du plaisir dans la vie de tous les jours. 

C’est ainsi que Marseille s’illustre et se grandit.

Et pour réussir la construction de notre ville de demain, une ville plus juste et plus verte, c’est ensemble que nous y parviendrons.

Dans nos quartiers, dans nos 6ème et 8ème arrondissements, chaque fois que cela est possible, il faut remettre de la parole, rendre la parole aux habitants.

C’est ensemble, dans le partage et l’écoute que nous construirons une ville résiliente pour affronter les défis du futur.

La démocratie locale n’est pas une alternative. C’est une exigence et un devoir.

C’est la seule voie possible pour que de la Plaine à Callelongue, la vie s’épanouisse dans nos quartiers et nos arrondissements. 

Ensemble, nous irons plus loin et plus vite.
En 2022, nous les habitants, nous les élus, nous ferons grandir nos quartiers et nous écrirons une nouvelle page de l’histoire de notre ville.  »

Priorités et enjeux 2022

Cette année, en Mairie de Secteur, j’ai souhaité que nos vœux soient multiples, aussi près des quartiers et des territoires que possible.

Ce soir,  je m’adresserai donc de manière plus spécifique à ceux qui habitent le boulevard Baille, à Lodi, à Notre Dame du Mont, dans toutes les petites rues derrière le cours Julien et la Plaine… et puis aussi à ceux qui habitent du côté de la rue de Rome et de Cantini, le long du Prado, sur le cours Lieutaud, à proximité de Castellane ou au Rouet.

Être proche, être à l’écoute des habitants sur les questions de la vie quotidienne… C’est cela être Maire de secteur.

Je souhaite donc que ces vœux soient l’occasion de vous présenter nos projets et nos actions à venir en évoquant les sujets qui vous touchent directement.

C’est pourquoi, je tiens à remercier de leur présence, Marie Michaud et Pauline Delage, vos adjointes de quartiers.

Ce sont nos “maires de quartiers”…

Je tiens évidemment à remercier tous les autres élus présents ce soir qui sont impliqués dans les actions portées par la MdS.

Au préalable, et avant de rentrer dans les sujets spécifiques qui vous concernent, je voudrais partager notre ambition pour l’espace public.

L’espace public est le bien commun des habitants, le lieu des rencontres et des échanges, de la convivialité et du vivre ensemble.

Et c’est particulièrement vrai dans vos quartiers denses, peuplés et animés du centre-ville.

C’est pourquoi nos places et nos rues, nos jardins doivent redevenir agréables, plantés, décorés, entretenus pour améliorer la qualité de vie.

C’est une grande ambition à inscrire dans le temps long, réclamant de la patience, de l’énergie, de la vigilance.

Mais l’espace public, c’est la Métropole.

La propreté, la voirie et les places, les aménagements urbains, ce sont des compétences métropolitaines.

C’est pourquoi en 2022, notre objectif est que la Métropole entende… plus qu’elle ne le fait aujourd’hui… nos projets et nos ambitions

Et lorsque je disais qu’une de Mairie de Secteur est là pour porter la parole des habitants… C’est ainsi que je souhaite que nous travaillions dans le futur avec cette collectivité.

C’est pourquoi, alors que se profile une nouvelle grève de la collecte des ordures ménagères, je voudrais commencer par la propreté qui est le premier indicateur de la qualité de l’espace public.

Je suis sensible quand vous vous dites “ désabusé”, ressentir l’abandon, la frustration et même la colère.

Oui… il y a des quartiers mieux ramassés et mieux nettoyés que d’autres…. et pas seulement en temps de grève!

Oui…  vous avez raison lorsque vous vous indignez.

Mais c’est une compétence de la Métropole. Elle doit se ressaisir et déployer ses services avec équité et toute l’attention que réclament vos quartiers.

Nous lui avons demandé la mise en place d’un comité de pilotage “Propreté”….  pour suivre rue par rue et au quotidien la qualité de service.

La saleté n’est pas une fatalité…

Le plus important est d’avoir la volonté de mettre des moyens adaptés et de la rigueur, d’installer le nombre de poubelles nécessaires, d’être vigilant sur leur implantation, d’être réactif et engagé.

Engagé au quotidien…

Chacun devra prendre sa part dans cette bataille de la propreté : les commerçants, les familles, ceux de passage…

Tout le monde y gagnera.

Certes… c’est une question d’organisation, de moyens et d’infrastructure…

Mais c’est aussi une question de civisme et de respect du bien commun qui réclame une prise de conscience collective car c’est si ce n’est pas ensemble que nous avançons, il ne se passera pas grand chose!

À cette occasion, j’en profite pour signaler qu’il est possible de moins jeter et de plus récupérer dans un cycle vertueux gagnant/gagnant.

Les associations spécialisées dans la récupération des meubles ou des vêtements, de la vaisselle ou de l’électroménager créent non seulement des emplois dans l’économie sociale et solidaire mais permettent de se meubler à bas prix.

Un autre sujet important dans l’espace public… c’est bien sûr celui de la sûreté.

Les effectifs de la police municipale, comme ceux de la police nationale, sont en augmentation : près de 200 policiers en plus à Marseille en 2022… près de 500 d’ici 3 ans.

Ces renforts permettent une présence plus grande dans les rues et le retour d’une police de proximité permet d’apaiser les tensions.

La sécurité des piétons et des cyclistes doit également être améliorée.

Le stationnement anarchique ou la circulation des scooters sur les trottoirs et les places doivent cesser.

La vitesse doit être réduite pour que les rues soient moins dangereuses et moins bruyantes.

Stationnement, circulation sur les espaces piétons…  et vitesse : des opérations de verbalisation sont déjà menées et seront plus fréquentes à l’avenir.

Quant à la question du verdissement de nos rues et de l’espace public, nous allons chaque fois que cela sera possible :

renaturer trottoirs et cours d’école pour créer des îlots de fraîcheur,

développer les visas verts pour que chacun s’approprie son bout de rue,

préserver et respecter les arbres et le moindre espace vert,

Renforcer la biodiversité,

… c’est une exigence de l’époque, de la crise climatique.

Et ce n’est pas… et ce n’est plus négociable.

La lutte contre le changement climatique doit constituer aujourd’hui le socle de nos politiques publiques. Nous le devons à nos enfants qui grandissent et regardent avec inquiétude le monde de demain.

Cela représente des efforts et nous devrons adapter nos modes de vie pour diminuer nos émissions de Gaz à Effets de Serre.

C’est aujourd’hui plus qu’une priorité, c’est une impérieuse nécessité.

C’est l’enjeu historique de notre mandat.

C’est pourquoi en 2022, nous allons mettre en place une comptabilité carbone qui, parallèlement à la comptabilité financière de la Mairie, permettra d’orienter nos choix et nos décisions.

Je voudrais maintenant aborder les nombreux sujets qui vous préoccupent, quartier par quartier…

En premier lieu, et parce que c’est un secteur qui cristallise beaucoup de passions et d’attentes… Je voudrais évoquer ici le Plateau… la Butte

Ces quartiers de Notre Dame du Mont, du Cours Julien et de la Plaine sont l’un des cœurs battants de la ville.

Marseillais ou touristes : tout le monde y met un jour les pieds… pour un concert, un resto, un verre, pour admirer les graphs, pour faire les boutiques… ou simplement flâner dans une ambiance décontractée.

Ces quartiers vivent en 3×8 comme j’ai eu l’occasion de l’entendre cette semaine…

Et c’est tellement vrai…

Quand ferment les bars et les restaurants, ce sont les marchés et les commerces de proximité qui prennent le relais au petit matin.

Dans l’après-midi, les familles et les enfants, les ados s’approprient l’espace public pour le faire vivre dans les cris et les jeux.

Ces quartiers historiques et populaires sont aimés par tous les marseillais… et par tous les autres aussi.

Mais par le passé, ils ont été maltraités et abandonnés.

Car pour un aménagement de la Plaine ambitieux, combien de trous au Cours Julien, combien de poubelles jamais ramassées à Notre Dame du Mont, combien de trottoirs défoncés dans les rues alentour, combien de mépris et d’ignorance pour les populations précaires qui ont avant tout besoin d’être accompagnées.

La Plaine, le Cours Julien et Notre Dame du Mont doivent se reconstruire… se retrouver… et cela non dans une logique de survie… mais dans celle d’une reconquête positive et partagée.

Nous avons commencé ce travail en constituant un Comité des Usagers de la Plaine qui se réunit désormais tous les mois.

C’est un rendez-vous clé pour l’information, le débat, les questions, le partage et la production de la décision publique chaque fois que cela est possible.

Ce comité d’usagers aura à terme vocation à aborder toutes les questions des quartiers du Plateau et de la Butte… et pas seulement celles de la Plaine.

Les questions d’aujourd’hui et celles de demain…

La sûreté et la sécurité du quartier font évidemment parti des sujets qui reviennent le plus souvent.

Il y a, c’est certain, beaucoup à faire mais c’est une approche globale que nous défendons et ne se limitant pas au nombre de policiers ou de caméras

La présence de la Police sur le terrain est évidemment nécessaire pour réduire la délinquance et les violences, pour faire respecter les usages et verbaliser quand c’est nécessaire, pour s’assurer du respect des arrêtés relatifs à la fermeture des épiceries de nuit.

L’été dernier, les médiateurs de rue ont prouvé leur efficacité et ils feront leur retour d’ici le mois de mai ou de juin avec une présence sur le terrain qui se prolongera plus tard dans la soirée.

Le formidable travail mené par les associations de prévention et d’accompagnement des populations précaires, des usagers de produits stupéfiants et des victimes de violences est précieux car il contribue à l’apaisement des tensions.

C’est pourquoi, nous travaillons à la création d’un lieu d’accueil en mesure d’aller plus loin dans la prise en charge de ces publics qui ont d’abord besoin de soutien, de solidarité et d’écoute.

Mais le seul renforcement de la police ou de la médiation ne permettra pas de garantir à lui seul la tranquillité publique.

La meilleure manière d’y parvenir durablement reste la production collective avec toutes les parties prenantes d’un projet commun avec des limites comprises et admises par le plus grand nombre, respectueux de tous les cycles de vie et de toutes les pratiques qui cohabitent.

C’est une voie difficile mais elle permet de grandir ensemble.

Et à titre d’exemple, je voudrais évoquer l’expression murale qui est si souvent contestée…

Disons le tout net… les tags… je considère qu’il s’agit d’une pollution visuelle qui n’a pas sa place sur nos murs.

Et il est facile de constater l’échec des campagnes de nettoyage coûteuses et inefficaces.

Mais tant que l’on s’obstinera à prendre le problème dans le mauvais sens, les tags perdureront.

Pourtant, de nombreuses villes en France et en Europe ont su contenir le phénomène.

Alors comment ont-elles réussi?

En s’appuyant sur ce qui constitue un vrai art urbain et une expression artistique reconnue : le graph.

Il y en a déjà beaucoup dans ce secteur et il serait illusoire de vouloir revenir en arrière.

Et autant le tag dégrade l’espace public, autant le graph peut l’embellir, renforcer l’attractivité et contribuer à définir l’identité d’un quartier.

C’est cette voie qu’il faut, me semble-t-il, emprunter en organisant et en encadrant les réalisations, en fixant des périmètres et des limites, en associant toutes les parties prenantes… les artistes, les habitants, les commerçants, la mairie… pour que la pratique aujourd’hui autogérée s’inscrivent dans un dispositif et un cadre partenarial.

C’est cette direction que nous souhaitons emprunter et nous sommes actuellement à la recherche d’un porteur de projet pour valoriser le graph…ce qui fera parallèlement reculer les tags…

L’expérience montre que cela fonctionne.

C’est ce type de démarche inspirante qui doit être le moteur de notre action.

Il en est de même avec les animations qui doivent occuper la Plaine et le Cours Julien et les faire vivre au rythme des uns et des autres.

Certes, la Mairie fera des propositions et participera au mouvement…Évidemment…

Mais c’est localement et prioritairement avec les acteurs culturels et sportifs du secteur, avec les commerçants, avec les parents, avec les seniors… bref avec les habitants que doit être définie une programmation à l’écoute du quartier.

Le Comité des Usagers sera présent dans cette réflexion pour faire des propositions.

Et pour imaginer une stratégie respectueuse du quartier et de l’équilibre entre toutes les activités commerciales et les activités économiques comment le faire autrement qu’avec les commerçants et les forains qui sont les moteurs de l’animation et de la fréquentation.

Pour chacun des sujets… et ils sont nombreux… des solutions existent et elles se construisent efficacement dans la réflexion collective…

La propreté, la sûreté et la tranquillité, l’apaisement de l’espace publique et la nature des animations qui s’y déroulent, la gestion des tags et du graph, l’hébergement de courte durée et les AirBnB, le logement social et plus largement l’habitat, le développement économique, la renaturation des rues, la place de la voiture…

Ce sont autant de sujets qui seront à mettre en débat au sein du Comité des Usagers pour élaborer des politiques publiques.

Le travail ne fait que commencer!!!

Et pour finir sur ce secteur de la Butte… je voudrais faire un point sur les travaux de voirie en cours et à venir…

Concernant la piétonnisation de la rue des 3 Rois, de la rue Estelle et la rue Poggioli…

Après plus d’un an d’attente, les études ont enfin démarré et le projet devrait se concrétiser en 2023.

Sur le Cours Julien, les 25 arbres morts ou coupés seront remplacés et à défaut d’une rénovation complète, nous avons demandé à la Métropole la réparation de tous les trous dans la chaussée qui sont dangereux et le symbole de l’abandon de cette place.

En matière de voirie, les carrefours de la rue Saint-Pierre et celui des rues 3 frères Barthélémy/Saint Michel devraient être terminés prochainement.

La rue de Lodi devrait être en partie reprise en 2022.

Le cours Lieutaud devrait bénéficier d’aménagements complémentaires visant à mieux distinguer les usages et sécuriser piétons et cyclistes.

Nous avons également réclamé à la Métropole des aires de stationnement pour les 2 roues. Une marche exploratoire à eu lieu hier avec les CIQ, les habitants et les services de la Ville pour les définir.

Sur la butte et le plateau, les chantiers sont nombreux mais nous sommes déterminés à réussir.

Et c’est ensemble, avec le Comité des Usagers, avec votre soutien et votre engagement, que nous y parviendrons…

Ensemble…

Car nous voulons éviter ce qui se passe à Castellane avec les travaux d’extension du tramway.

La seule concertation a été celle de l’enquête publique et le manque d’information des habitants, des commerçants, des usagers des transports en commun crée aujourd’hui des incompréhensions, des tensions et des colères.

Les arrêts de bus sont déplacés du jour au lendemain dans la confusion des usagers, les riverains des rues adjacentes ne savent pas comment ils accèderont à leur domicile, les restaurateurs n’ont aucune idée de leur indemnisation, les piétons ne savent plus sur quel trottoir marcher…

A terme… la place sera largement piétonne et apaisée… ce qui est évidemment très positif…

Mais dans cette attente et durant les 2 années de travaux, il est nécessaire que la Métropole en charge de la réalisation soit transparente avec les usagers.

Il faut qu’une information régulière sur l’avancement et les contraintes du chantier soit réalisée pour que chacun puisse s’organiser.

C’est ce que nous réclamons.

Le quartier du Rouet… C’est un enjeu urbain important.

Bientôt, le tram circulera le long du Parc du 26ème centenaire.

Le quartier s’est profondément transformé avec la construction de centaines de logements.

Et le cœur battant de ce secteur, c’est la rue du Rouet qui est hélas devenue une voie de transit… et cela au détriment des habitants et de la qualité de la vie.

Les trottoirs sont étroits, dangereux.

Le stationnement est omniprésent.

La place des vélos n’existe pas.

La végétation est famélique.

La circulation dans les rues adjacentes s’effectue en dépit du bon sens.

Les commerces ne bénéficient pas de la dynamique immobilière.

Comment s’y sentir bien lorsque l’on s’y promène à pied ?

C’est pourquoi, nous avons demandé à la Métropole la réalisation d’une étude globale… pour réinventer ce quartier populaire et qu’il redevienne un noyau villageois vivant, commerçant et attractif, donnant une place aux piétons et à la déambulation dans une rue moins polluée, moins bruyante et apaisée.

La requalification du Rouet est une priorité.

Mais dans l’attente de ce projet urbain, en 2022, nous allons engager l’aménagement d’un micro jardin situé au bout de cette rue du Rouet avec au préalable une concertation avec les habitants pour connaître leur vision sur ce bout de ville.

Un peu plus loin, il y a le jardin Mélizan. Les travaux sont en cours et s’achèveront au printemps.

Ils permettront que ce petit parc jusqu’alors très minéral se renature et devienne un lieu intime, plus frais en été et propice à la convivialité.

Et pour terminer ce tour d’horizon des projets sur ce secteur de la ville, et parce que c’est une de nos belles réussites, je voudrais évoquer le Parc de Corinthe

D’une taille assez modeste, et au-delà de ce que nous allons y réaliser, c’est une expérience symbolique de notre ambition et de la manière dont nous souhaitons transformer l’espace public.

Abandonné depuis de nombreuses années… avant de réaliser les travaux nécessaires… nous avons engagé un cycle de concertation pour connaître les attentes et les besoins de ceux qui habitent à proximité et en sont les usagers.

Qui mieux que ceux qui le fréquentent, peuvent en parler?

3 ateliers se sont déroulés en 2021 et tout le monde avait sa petite idée… Mais finalement un consensus s’est dégagé et les travaux devraient démarrer dans le courant de l’année 2022.

Et je suis heureux également de vous annoncer que pour l’été, nous allons remettre en place la fermeture et l’ouverture de ce parc par des gardiens.

Beaucoup nous ont dit que c’était la seule manière de le préserver. Nous avons écoutés.

Avant de terminer, je voudrais évoquer quelques-unes des actions que nous avons réalisées en 2021 et qui ont vocation à s’amplifier.

Tout d’abord….Les Centres Aérés

Depuis des années, inscrire ses enfants dans le Centre Aéré de son quartier était un parcours du combattant à l’issue duquel on n’était sûr de rien.

Depuis juin dernier, dans le 6/8, c’est terminé. Les inscriptions se font désormais en ligne, avec des places attribuées sur critères.

Ensuite… nos centres d’animation

L’offre sera augmentée et diversifiée pour se rapprocher au plus près de l’attente des habitants et des quartiers.

… Quelques exemples :

Nous mettrons en oeuvre à partir du mois de février des permanences d’aide aux démarches administratives et à l’accès aux droits,

“Mon assiette à du goût” qui a permis à nos aînés, en 2021, de bénéficier de cours de cuisine donnés par des grands chefs étoilés se poursuivra en 2022 avec plus de sessions encore…

“Sportez-vous bien” va être reconduit et proposera de nombreuses activités gratuites telles que la Zumba, le Taï-Chi ou la marche aquatique

“Cultures au Jardins” va proposer dans nos petits parcs de proximité de nouveaux spectacles tout au long de notre prochaine saison culturelle

Alors… bien sûr… Aujourd’hui, tout est loin d’être parfait et nous avons un long chemin à parcourir mais…

Je crois profondément

Qu’en retrouvant la dimension humaine et les démarches collectives,

Qu’en remettant au centre du jeu le voisinage et la vie des noyaux villageois,

Qu’en amenant au plus près des habitants, la culture et le sport,

Qu’en privilégiant l’écoute et la prise en considération de toutes celles et ceux qui habitent un quartier, une rue,

nous avancerons pour que la vie soit meilleure, plus agréable.

Dans les mois qui viennent, nous aurons l’occasion de revenir vers vous pour poursuivre ce que nous avons engagé, pour vous faire de nouvelles propositions

Nous restons évidemment à votre écoute.

Et avant de vous laisser la parole, je voudrais vous souhaiter à nouveau mes meilleurs vœux et une bonne année.

Merci de votre attention.