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La ville de Marseille lance une pétition contre les navires les plus polluants !
La Ville de Marseille lance à partir d’aujourd’hui une pétition : “Stop à la pollution maritime en Méditerranée » !
Les niveaux de pollutions atteints dans les villes portuaires aujourd’hui ne sont plus acceptables. À Marseille, on respire la pollution et on la voit.
“Alors que des discussions sont en cours au niveau international pour réglementer les niveaux d’émissions des bateaux, nous, Marseillaises et Marseillais, exigeons que les règles internationales changent et soient bien plus protectrices de nos mers et de nos villes. Ces décisions doivent aboutir sur des normes strictes et ambitieuses, pour protéger notre santé.
Nous suffoquons.
Nous demandons au gouvernement français et aux gouvernements des pays méditerranéens de protéger la mer Méditerranée et tous les habitants qui vivent sur son littoral.
Nous, Marseillaises et Marseillais, exigeons des pouvoirs publics la mise en œuvre d’une interdiction des escales pour les navires les plus polluants durant les pics de pollution “
Plus d’informations
L’Organisation Maritime Internationale (OMI) va examiner, à l’échelle de toute la Méditerranée, une réglementation pour limiter les émissions de souffre des bateaux.
Nous, Marseillaises et Marseillais, souhaitons que ces discussions se traduisent concrètement le plus vite possible, et que la réduction de toutes les autres émissions de polluants, notamment les oxydes d’azote, soient inscrits sans délai à l’agenda international.
Nous demandons à l’OMI d’accélérer sa décision sur les émissions de souffre.
Nous demandons au gouvernement français, au début de cette nouvelle mandature, de lancer sans délai les négociations avec ses homologues de Méditerranée, pour trouver, dès que possible, un accord sur les émissions d’oxydes d’azote : une zone ECA en Méditerranée est urgente.
Nous demandons au gouvernement de multiplier les contrôles sur les navires croisant en rade de Marseille, notamment les plus gros, et ceux amarrés au plus près des habitations, et d’en communiquer en temps réel les résultats.
Nous souhaitons que l’Agence Régionale de Santé finalise au plus vite l’étude d’impact santé-environnement sur les quartiers riverains du port, comme l’ont souhaité les acteurs du dialogue Ville-Port, et comme l’État s’y était engagé avant le début de la pandémie de COVID.
Nous demandons au Préfet de région de se préparer à la mise en œuvre d’une interdiction des escales pour les navires les plus polluants durant les pics de pollution : les limitations de trafic routier, et l’instauration de Zones à Faibles Émissions (ZFE) sont nécessaires, mais dans les villes portuaires, elles ne sont pas suffisantes. Elles ne peuvent pas être compréhensibles si elles ne s’accompagnent pas de mesures sur les émissions des bateaux.
Les habitants de Marseille et de ces villes ne doivent pas supporter seuls le combat pour un environnement plus sain et un air plus respirable.
Nous invitons tous les gouvernements des pays méditerranéens à s’engager dans ces négociations, et invitons les sociétés civiles de tous les pays à s’emparer de ce plaidoyer, car la solution ne peut venir d’une seule ville, ni d’un seul pays : la solution pour la Méditerranée viendra de tous ses pays riverains.
Alors que les épisodes de canicule deviennent de plus en plus fréquents, comme cette semaine à Marseille, induisant des concentrations d’ozone et de polluants atmosphériques bien au-delà des seuils acceptables, il est grand temps d’agir positivement, et vite.